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Chapelle Saint-Clair

On ne possède aucun document historique sur Saint-Clair et ce que l'on sait de sa vie repose sur des légendes.

Né en Afrique au Vème siècle, il se serait rendu à Rome, et de là aurait été envoyé en Gaule pour convertir les populations au christianisme. Il s'installe à Albi, dont il devient le premier évêque. Puis de là il se rend en Gascogne avec ses compagnons où il évangélise une partie des Landes , ainsi que la cité de Lectoure (Gers).

C'est là qu'il est sommé, avec d'autres compagnons (dont saint Babyle, ou Babel, ou Bébel, qui fut très honoré à Lectoure), de sacrifier aux dieux païens alors très en honneur sur le site de l'antique Lactora. Sur leur refus, ils subissent le martyre, au pied des remparts, au lieu qui porte toujours le nom de Saint-Clair et où se trouve une croix commémorative.

On raconte que Saint-Clair, traversant notre région, détruisit un temple d'idoles s'élevant à l'endroit même où se trouve aujourd'hui l'antique chapelle Saint-Clair, qui aurait été bâtie en souvenir de ce fait. La chapelle souvent détruite au cours des guerres, notamment en 1212 par les troupes de Simon de Montfort, fut maintes fois reconstruite .

Au hasard des archives, on note le 25 septembre 1596 la visite d'une autorité religieuse constatant que "la fermure du cimetière en paroi et pose d'un portail en bois précedemment ordonnées avaient eu lieu et que le cimetière était tout neuf au milieu duquel s'élévait la chapelle votive Saint-Clair"

Et en 1668 sous l'impulsion du curé Jean Villars "on enfonce de deux pans le sol de la chapelle, on fait le carrellement en entier, on bastit des sièges en briques tout autour et on ouvre deux fenestres au fond de la chapelle".

En 1675, on rajoute un rétable par un sculpteur de Verdun, puis l'Archevêque Colbert de Toulouse ordonna de "faire dorer la statue de Saint-Clair qui surmontait l'autel".

On lui rajouta ensuite un clocher pour une petite cloche "Campanulum sufficientem" suffisante à se faire entendre des fidèles.

Le pèlerinage avait lieu tous les ans, pendant le mois de mai, pour se terminer le premier dimanche de juin par de grandes festivités religieuses et profanes. Il fut supprimé, à partir de 1959, à cause de la trop grande vétusté de la chapelle.